Entretiens

Anne Franck, « productrice volante »

Vous vous définissez comme « productrice volante », ça veut dire quoi ?

Il existe plusieurs modèles de sociétés de production : celles qui ont du personnel sous contrat, celles qui travaillent essentiellement avec des pigistes, et celles centrées sur une ou deux personnes qui travaillent à la carte android source. J’appartiens à cette troisième catégorie. Ma société preste comme productrice déléguée ou exécutive, mais aussi en tant que consultante pour d’autres producteurs Download the incoming ring ring. Je développe également des formats télévisuels. Cette flexibilité fait que je peux intervenir à plusieurs maillons de la chaîne. Mes forces sont mon expérience et mon carnet d’adresse Download Hancom Foundation.

Vous travaillez donc beaucoup avec d’autres producteurs indépendants ?

Oui. Soit je travaille sur leurs projets, soit je leur propose les miens Download paint.net. Il peut aussi arriver que je sois leur client lorsque j’assure la production déléguée d’un projet. Ma société n’a pas d’outil de production Download the spring file upload. Je suis donc tout le temps en recherche de synergies. J’appelle des collaborateurs que je connais et dont je sais qu’ils travaillent bien : tel caméraman, tel réalisateur, tel preneur de son… Je monte des équipes, je recherche des sources de financement…

Investir en matériel n’est donc pas indispensable pour une société de production ?

Ce sont des investissements lourds, difficiles à amortir sur un petit marché comme le nôtre. Il y a 10 ou 15 ans, les chaînes de télévision passaient commande sur le long terme, ce qui pouvait donner des garanties de revenus sur 30 ou 40 semaines. Les producteurs disposaient donc de plus de stabilité. Aujourd’hui, les commandes portent sur des cycles courts de 6 à 12 numéros. Ces « saisons » sont parfois prolongées, mais on ne le sait jamais a priori. L’investissement en matériel représente donc un risque non négligeable. Pour pallier cela, il existe les sociétés de services qui louent des caméras, des tables de montage, des studios de sonorisation… En général, les producteurs qui disposent eux-mêmes de tout ce matériel diversifient leurs activités pour éviter les temps morts. Ils travaillent alors pour la publicité ou pour le « corporate ».