Entretiens

Christophe Deborsu, Woestijnvis

Le modèle de création de format « à la flamande» est-il transposable chez nous  base64 decoding? Rencontre avec Christophe Deborsu, observateur aguerri de la télévision belge.

 Christophe.Deborsu@woestijnvis.be

 

Depuis vingt ans, la Flandre produit des formats qui marchent Download toy 7. Ils occupent les cases les plus prisées des grilles de programme et font des audiences qui atteignent des sommets jamais vus chez nous. En Wallonie, les formats locaux restent encore marginaux à l’antenne Download oracle.jdbc.driver.oracledriver. Comment expliquer cette différence ?

Déjà, l’audiovisuel flamand attire beaucoup plus d’argent. C’est mathématique puisque la population est plus nombreuse et qu’un flamand gagne en moyenne 20% de plus qu’un francophone. Donc, les revenus publicitaires suivent. De plus, les grands patrons belges sont quasi tous flamands et ne s’intéressent pas vraiment à la télévision francophone. Cela joue aussi. Et puis, le service public flamand est beaucoup mieux doté que le nôtre, environ 400 millions par an pour la VRT, 250 pour la RTBF. En 1989, l’arrivée d’une première chaîne privée, VTM, a plongé la VRT dans une grave crise existentielle qui, finalement, s’est avérée salutaire. Contrainte par le politique, la chaîne publique a dû se redéfinir et s’est transformée de fond en comble en innovant et en prenant des risques pour devenir, en quelques années, l’acteur majeur de la création de programmes en Flandre. Les fondateurs de Woestijnvis sont d’ailleurs des anciens de la maison.