Entretiens

M. Rodrigue, FRAPA

Membre fondateur de FRAPA et CEO de The format people, Michel Rodrigue considère la création télévisuelle comme un « art » à part entière, où les petits pays ont un grand rôle à jouer Eugene Mark Millennium.

mrodrigue@theformatpeople.com

 

Comment est né le concept de format télévisuel 고쳐주세요 mp3 다운로드?

Selon moi, tout commence en 1996 avec la mégafusion entre Grundy, Fremantle et Pearson Television. La nouvelle entité, Pearson TV, s’est alors retrouvée avec un catalogue important de programmes télévisuels américains, australiens et anglais Free download of Skycastle. Il fallait capitaliser sur ce patrimoine, le faire fructifier. L’idée a alors germé que ces programmes pouvaient être « acquis » par les chaînes européennes de manière à les « adapter » sur leurs propres marchés Download Park Ki-young. Un nouveau business était né…

Dans le même temps, les « game shows » crevaient le petit écran en access, un secteur créatif émergeait, d’abord au sein des chaînes, puis dans la production indépendante Download sencha touch. Le premier cas d’école est évidemment Qui veut gagner des millions. Et des millions, les créateurs du jeu, en ont gagnés beaucoup… C’était une création originale : quizz à choix multiple, logique des trois jokers et des paliers, gimmick mythique « c’est votre dernier mot ? »… Là, tout le monde s’est dit : « et si moi aussi, j’étais capable d’écrire un concept de programmes ? ». Ce mouvement s’est consolidé à l’aube de l’an 2000 avec Jon De Mol et son Big Brother. La téléréalité était une révolution et le genre était particulièrement propice au développement d’une industrie des formats.

FRAPA nait dans le même temps. Vous aviez anticipé cette évolution…

Oui, à l’époque, j’étais déjà actif dans le secteur de la production et je voyais autour de moi des créateurs de formats télévisuels conclure des contrats à la va-vite. Bien sûr, les conflits survenaient fréquemment avec les acquéreurs. Les deux parties allaient au clash et perdaient des fortunes en frais de justice. Ce contexte était très néfaste. FRAPA est intervenu dans un premier temps pour préserver les intérêts des créateurs. Nous étions alors un lobby qui militait auprès des instances européennes pour une évolution du cadre normatif. Notre utopie était de vouloir intégrer le format à la législation sur le droit d’auteur. Mais cela s’est avéré beaucoup plus complexe que ce que nous espérions. Et nous n’avons pas senti assez de soutien politique.